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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/101

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entendu tout ce qui s’était passé depuis huit jours, s’avança au milieu de l’appartement et dit à Lida :

« Je vois que, malgré tout ce que j’ai pu faire, je ne suis pas parvenu à captiver ton cœur. Je le regrette sincèrement. Rassure-toi, néanmoins, puisque tu as su garder ton serment, je n’abuserai pas du droit que m’a donné ton père en m’accordant ta main, je te rends la liberté. Ne voulant pas non plus, ajouta-t-il, en se tournant vers les sœurs aînées, que ma femme soit une charge pour vous, je lui fais don de ma baguette de magicien avec laquelle elle obtiendra tout ce qu’elle pourra désirer. »

Cela dit, il disparut.

Lida regretta bien un peu de faire autant de peine à ce pauvre crapaud, mais elle se consola vite et ne songea bientôt plus qu’à utiliser la baguette magique.

Les trois sœurs, pour se distraire, effectuèrent chaque jour de charmantes promenades dans les environs. Une après-dînée qu’elles étaient allées plus loin que de coutume, elles gravirent un coteau du