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JEAN L’HÉBÉTÉ[1]


I

Il y avait une fois une bonne femme qui était bien à plaindre. Elle n’avait qu’un fils qui lui causait toutes sortes d’afflictions. Le pauvre gars n’était cependant pas méchant, il aimait sa mère de tout son cœur ; mais il n’avait pas de cervelle, à ce qu’on disait dans le village, ce qui le rendait tout imbécile. On ne pouvait lui confier aucun travail, ni même le charger d’aucune commission, car il faisait tout en dépit du bon sens. Des histoires plus surprenantes les

  1. Le conte de Jean Diot, de Jean l’Innocent, de Jean l’Hébété a été publié bien des fois ; mais les variantes sont tellement nombreuses que nous n’hésitons pas à donner celui-ci.