Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/209

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sortir de la situation difficile dans laquelle elle se trouvait, Jelotte[1] — c’était le nom de la jeune fille — consentirait peut-être à épouser son innocent.

En effet, les avances que fit la mère de Jean furent agréées de la couturière et de sa famille qui espérèrent ainsi voir bientôt la misère quitter leur foyer, où elle était assise depuis si longtemps.

Jean dut donc aller faire la cour à sa future.

— Comment vas-tu te présenter ? lui dit sa mère.

— Dame ! quand j’entrerai,

— Bonjour, diront-y.

— Bonjour, dirai ma ; viens senti sava si fille à vous sera femme à ma ?

— Ben d’l’honneur nous faire, diront-y.

— L’honneur est devers ma, dirai ma, etc. etc.[2]

Lorsqu’il eut bien répété sa leçon, Jean

  1. Julienne.
  2. Ce dialogue, dont nous donnons ci-dessous la traduction sert d’entrée en matière à tout jeune gars qui va faire une demande en mariage :

    — Bonjour, diront-ils.