un pas lourd se fit entendre dans l’escalier, et elle n’eut que le temps de se cacher derrière un fauteuil lorsque la porte s’ouvrit.
Un homme, d’une taille gigantesque, mais à l’air très doux, pénétra dans l’appartement en disant : « Quelqu’un est venu chez moi qui a rangé ma chambre, si c’est une fille, elle sera la bien venue ; si c’est un garçon et qu’il veuille rester près de moi, je le ferai mon héritier car je suis sans enfant. »
Rassurée par ces paroles, la petite abandonnée sortit de sa cachette et se montra aux yeux du géant qui poussa un cri de joie en s’écriant : « La filleule de ma femme ! » et aussitôt il appela la fée qui vint serrer dans ses bras celle qu’elle avait déjà sauvée une première fois.
« Reste avec nous, lui dit-elle, et nous ferons en sorte de te rendre heureuse. »
L’enfant accepta, mais au bout de quelque temps devint triste, s’ennuya et demanda à revoir sa mère.
Sa marraine, qui l’aimait beaucoup, et