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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/268

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La princesse s’endormit presque aussitôt, et dès le lendemain se trouva mieux. Quelques jours plus tard, elle put se lever et faire, au bras de son père, le tour des jardins.

Son sauveur, auquel on avait donné des habits superbes, ne lui sembla pas laid du tout et, lorsqu’il fut passablement éduqué, elle l’épousa.

Un jour que le nouveau prince était à la chasse, il rencontra, dans un chemin de village, son frère, toujours chiffonnier, et qui n’était pas beaucoup plus riche que lorsqu’ils s’étaient quittés. Ils se racontèrent leurs aventures, et l’aîné, bien que son frère l’en dissuadât, voulut aller à son tour à la porte des brigands pour surprendre l’un de leurs secrets et faire fortune.

Mal lui en prit car, comme nous l’avons dit, il était beaucoup moins intelligent que son jeune frère et, entendant les voleurs rire à gorge déployée en racontant leurs exploits, il ne put s’empêcher de rire plus haut qu’eux. Ce fut sa perte : ils s’emparèrent de lui, l’en-