Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/286

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Malgré tous ses efforts il n’y pouvait parvenir, lorsque le curé de la paroisse vint à passer par là.

— Que fais-tu là, mon petit gas ? lui demanda-t-il.

— Je voudrais dénicher ce nid de pies, et je vois que j’en suis incapable.

— Ah ! mes pauvres enfants, vous ne savez plus grimper aux arbres à présent. De mon temps nous étions bien plus agiles. Tiens, descends, je vais te le dénicher.

Le prêtre grimpa dans l’arbre et allait arriver à s’emparer du nid, lorsque l’enfant eut l’idée de jouer du violon.

Aussitôt, le curé dégringola plus vite qu’il l’aurait voulu, et tomba dans une broussée d’épines et de ronces, au milieu desquelles il se mit à se trémousser, déchirant sa soutane et se mettant les mains et la figure en sang.

— Petit malheureux, lui cria-t-il, c’est un tour que tu m’as joué, mais tu me le paieras.