Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/326

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fit valoir sa fortune, les qualités de son fils Louis, et n’eut pas trop de peine à décider la jeune fille à devenir sa bru. Louis était, d’ailleurs, un honnête garçon que Marie aimait de toute son âme.

Les fiançailles eurent lieu et la noce les suivit de près.

Le matin de cet heureux jour, de nombreux invités se réunirent chez la mariée. Les violons partirent en tête et tous les couples défilèrent les uns après les autres. Les filles avaient de tabliers rouges qui faisaient aboyer les chiens sur les portes. Les oies et les canards eux-mêmes cessaient de barboter pour regarder passer la noce.

Les jeunes époux furent très heureux. Ils eurent de nombreux enfants que le petit nain continua d’enrichir, car il ne cessa de tourner son rouet qu’à la mort de Marie qui vécut jusqu’à quatre-vingt-quinze ans.


(Conté par le père Marmel,
facteur rural de Bain à Pléchâtel.)