Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dès le lendemain, il fit une chaleur accablante, la princesse manifesta le désir d’aller chercher la fraîcheur sous les ombrages des grands arbres.

On fit atteler deux superbes chevaux à une calèche, et la jeune femme donna l’ordre au cocher de les conduire dans l’endroit le plus désert d’une forêt qu’elle lui désigna.

Ils se promenèrent longtemps et lorsque le prince, accablé de fatigue, demanda à se reposer sur la mousse, au bord d’un ruisseau, son épouse prit place à ses côtés, et tout doucement l’attira sur ses genoux.

Jean ne tarda pas à s’endormir au murmure de l’eau, aussitôt sa femme lui glissa le peigne magique dans les cheveux. Puis prendre le chapeau, courir à la voiture, donner l’ordre au cocher de rentrer au palais, fut pour elle l’affaire d’un instant.

Pendant ce temps, le pauvre abandonné dormait profondément et ne s’éveilla que le soir du deuxième jour, au moment où la lune apparaissait sous l’horizon.

Son premier soin fut de chercher son