Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dans le canton de Bain, comme le buis est rare, on se contente de chômer (mettre debout) les tisons dans les cendres.

Mais si, au contraire, on consent à accepter le prétendant, la fille, d’un air timide, prend le bas de son tablier, le roule entre ses doigts, puis tout à coup, le laisse tomber en disant : « Ce sera comme moman voudra ! » Oh ! alors on peut être certain que les fiançailles et la noce se suivront de près.

Dans quelques communes de l’arrondissement de Redon, lorsqu’un jeune gars va demander en mariage une fille de son village, qu’il connaît intimement, avec laquelle il a été élevé, il porte une pomme avec lui et, lorsqu’il est en présence de celle qu’il désire épouser, il mord dans la pomme en disant :

« M’aimes-tu ? M’aimes-tu pas ?
Si tu m’aimes, mords dans mon mias ! »

Si la fille mord dans la pomme, le mariage est décidé. Si, au contraire, elle refuse, tout est rompu.