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Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/186

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2o Le mariage

Il n’y a pas beaucoup plus de trente ans, les voies de communication laissaient considérablement à désirer, il était difficile de voyager en charrettes, les paysans n’en avaient guère, et on allait aux noces à cheval.

Les mariés du canton de Pipriac arrivaient de leur village au bourg, le jour de la noce, juchés en croupe derrière d’habiles cavaliers parés de bouquets et de rubans. Les invités suivaient à pied au son des violons. La mariée était mollement assise sur un oreiller attaché sur le penet[1].

La messe terminée, le départ, après maintes libations, avait lieu de la manière suivante :

Les conducteurs montaient seuls à cheval pour faire caracoler leurs bêtes, puis s’arrêtaient devant la noce. Le parrain de la jeune épouse, ou à son défaut, un personnage choisi parmi les invités, prenait la mariée dans ses bras et l’asseyait délicatement derrière son cavalier. Le nouvel époux, montait, lui aussi,

  1. Large selle.