Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/201

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Donne-lui tout ton cœur et ta pensée entière.
À lui seul maintenant, à lui seul ton amour ;
Garde bien, cependant, un souv’nir pour ta mère,
Qui séparée de toi, pleurera plus d’un jour.
Oh ! pourtant sois heureuse,
Suis l’époux que ton cœur a choisi ;
Oh ! pourtant, sois heureuse,
Va, mon enfant, je te bénis !

Vous, à qui je confie
Ce bien si cher, ce bien si précieux,
Je vous donne plus que ma vie,
Vingt ans je l’ai nommée le trésor de mes yeux.
Vous me remplacerez près d’elle sur la terre,
Vous me l’avez juré, vous me l’jurez encor,
Si vous aimez ma fill’ comme l’aimait sa mère,
Vous aurez mérité le prix de vos bienfaits.
Va, ma fill’, sois heureuse,
Suis l’époux que ton cœur a choisi ;
Va, ma fill’, sois heureuse.
Allez, enfants, je vous bénis !