Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/203

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Et si ce jour peut vous flatter,
Ce sera le plus beau d’ma vie.

À tous mes parents et amis,
J’offre un hommage bien sincère ;
Mais avant, qu’il me soit permis
De l’offrir à ma tendre mère :
C’est ell’ qui m’a donné le jour,
C’est ell’ qu’a soigné mon enfance,
Elle a des droits à mon amour,
Autant qu’à ma reconnaissance.

Oh ! je sais bien, mon cher époux,
Que tu ne seras pas volage ;
Il est impossibl’ de changer,
Tu m’as tenu trop doux langage ;
Mais si tu venais à changer,
Que tu n’aim’rais plus ton amie,
Tu verrais bientôt commencer
Les malheureux jours de ma vie.

Écoute bien, mon cher époux,
Ce que ma franchise t’adresse :
Je veux des plaisirs les plus doux
Couronner ta vive tendresse ;