Aller au contenu

Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/231

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Madam’ la mariée,
Voulez-vous vous en v’nir
Au logis d’chez votr’ père,
D’où vous avez quitté ?
Vous serez ramenée
De grande compagnie,
Comme à venir ici.

— Oh ! non, oh ! non, les filles,
Je ne m’en irai point ;
Ménage il me faut prendre,
Aujourd’hui, sans attendre,
On me l’a commandé.

Oh ! non, oh ! non, les filles,
Je ne m’en irai point.
S’il faisait clair de lune,
J’écrirais o ma plume,
En vous disant adieu.

Le lendemain matin, on porte, dans le pot de chambre neuf qui a été acheté par l’un des invités, et conservé par lui jusqu’à ce moment, la rôtie de la mariée.