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roisse, car les habitants des communes voisines se font également inscrire comme cônards.

La confrérie comprend 12 à 1500 adeptes.

Il y a environ cent ans, on négligea une année de faire la distribution du pain, et il survint un orage épouvantable qui ravagea toutes les récoltes de la paroisse. Les Rimois supposèrent que c’était une punition du ciel en raison de la suppression des cornes, et ils s’empressèrent de rétablir la confrérie.

Aux Iffs, et même dans tout le canton de Bécherel, les hommes, le dimanche à la vesprée, se livrent à un jeu cruel.

Ils enterrent jusqu’au cou un canard (ou à défaut de canard un lapin), dont on ne voit plus que la tête.

L’un des joueurs placé à cinquante mètres de l’animal est armé d’une faulx et a un bandeau sur les yeux. Il doit ainsi essayer de couper la tête de la pauvre bête.

S’il ne réussit pas, un autre le remplace jusqu’à la mort complète de la victime qui de-