Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/248

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nourrir tout le monde. Cela s’appelle à Bain : La levée de la Faulx.

Cette coutume est charmante. Le travail se fait avec entrain et rapidement. Les repas ont lieu au milieu d’une franche gaieté.

Quand le paysan vanne son grain dans l’aire à la récolte, et qu’il est aveuglé par la poussière, il ne manque pas de dire : « Il faut avaler sept boisseaux de poussière avant de mourir. »

Les cuisinières, quand elles enlèvent la cendre du foyer, disent, elles aussi : « Il faut avaler deux boisseaux de cendre avant de passer l’arme à gauche. »

Quand un enfant se plaint de la cuisine de sa mère, celle-ci lui répond : « Quand tu seras à ton gueriau bouilli on verra si tu seras mieux. »

Cela veut dire : « Lorsque tu seras chez toi, à ton compte, à ton ménage, à manger, malheu-