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Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/280

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bours et en faisant le signe de la croix de la même façon.

Le curé de Bruz défendait à ses paroissiens d’aller consulter cette sorcière et refusait, à confesse, l’absolution aux personnes qui y allaient malgré sa défense.

À propos de prières à rebours, on raconte qu’un samedi un homme qui revenait tard de sa journée vit dans un pâtis, à la Croix-Madame, en Bruz, des sorciers qui dansaient.

Il fit le signe de croix à rebours et, au même instant, tous les danseurs restèrent dans la position où ils se trouvaient sans pouvoir bouger.

Le journalier continua son chemin, et en arrivant chez lui dit à sa femme : « Faudra me réveiller demain matin de bonne heure. »

La femme oublia la recommandation, et quand son homme se réveilla, il faisait grand jour.

Il se rendit aussitôt à la Croix-Madame où, les sorciers étaient toujours dans la même position que la veille. Il reconnut des gars de Chavagne, des filles de Bruz et d’autres jeunesses de toutes les communes environnantes.