Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/284

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lui rendre service, avait depuis plusieurs jours la moitié du corps dans l’eau et tremblait la fièvre. Il le chargea sur son dos, afin de le reporter à son ermitage.

En passant à l’endroit où est aujourd’hui la fontaine miraculeuse, le bonhomme qui portait saint Fiacre ayant soif, s’écria ! « O ciel ! comme je boirais bien un coup ! » Le saint lui fit signe de s’arrêter et de le mettre à terre. Puis, de sa bêche qu’il portait avec lui pour arracher les racines des plantes qui lui servaient de nourriture, il frappa le sol et aussitôt une source jaillit à la grande joie du paysan qui put ainsi se désaltérer.

Plus tard, la source continuant de jaillir, on creusa une fontaine qui prit le nom du saint. Presque tous les champs qui l’entourent s’appellent encore aujourd’hui les champs de St-Fiacre.

Une antique statue de ce saint, tenant une bêche à la main, est dans l’église des Iffs. Autrefois, le jour de la fête de saint Fiacre, comme beaucoup de pèlerins se rendaient à la fontaine, on mettait près d’elle, sur une table, la statue qui portait une escarcelle dans laquelle les aumônes étaient déposées.