Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/303

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on rencontre une petite chapelle dédiée à saint Aubin, et qui est dans le pays l’objet de la légende suivante :

Au temps jadis, une fille de Mézaubin ayant trouvé la statue du saint dans une grande épine blanche, l’emporta chez elle. Le lendemain matin, grande fut sa surprise de ne plus la retrouver à la place où elle l’avait mise la veille.

Repassant plus tard dans le champ de Saint-Aubin, elle fut encore plus étonnée d’apercevoir la statue dans les branches de l’arbre.

La pieuse fille vit là un avertissement du ciel et dépensa tout ce qu’elle possédait pour construire la petite chapelle que l’on voit encore aujourd’hui.

On raconte aussi qu’un garçon de ferme du village du Pontavice, étant un jour à herser du guéret dans le champ de la statue, s’empara de celle-ci et la plaça sur sa herse qu’il trouvait trop légère pour écraser les mottes de terre.

La chaleur était excessive, et le vent chassait la poussière du champ. Le paysan facétieux dit au saint : « Ferme les yeux, Aubin, la poussière t’aveugle. »