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Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/81

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— Eh ben ! elle dit comme ça : « Mon Dieu, Je n’jurerai pu, mon Dieu, je n’jurerai pu.

« Et une fa r’descendue sur la lande, elle va cor crier : « Cinq cent mille diables, que j’étais haut ! »

Un tout petit garçon répliqua : — Mon père ne raconte pas ça de même, li.

Eh ben ! que dit-y ? dirent les autres.

— Quand l’alouette est ben haut, elle chante :

« Mon bon Dieu, laissez-ma passer,
Je n’bairai pu
Car je n’veux pu baire,
Mon bon Dieu, laissez-ma passer,
Je n’bairai pu pour me saouler. »

Et quand elle est descendue :

Le bon Dieu m’a laissé passer,
Je bairai cor,
Je bairai cor.
Le bon Dieu m’a laissé passer,
Je bairai cor
Pour me saouler !

Un troisième ajouta : — S’avous c’que les coqs disent quand y chantent ?

— Je n’savons point.