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Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/98

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Les domestiques des deux sexes qui veulent se gager pour l’année entière portent : les gars une rose au chapeau et les filles un bouquet au côté. Presque tous ont une petite gaule à la main.

Les charretiers ont leur fouet autour du cou.

Les hommes, et parmi eux souvent des vieillards, qui ne veulent prendre d’engagement que pour le temps de la moisson (qu’on appelle la métive), ont un épi de blé vert au chapeau.

Lorsque le marché est conclu, maîtres et valets vont boire ensemble sous les tentes dressées à cet effet.

Quand les maîtres sont partis les gars offrent aux filles des tournées de café et de petits verres d’eau-de-vie ou de liqueurs qu’ils absorbent en poussant des cris sauvages.

Il y a des fermes où les domestiques sont considérés comme étant de la famille, où ils sont bien payés, bien nourris, leur linge raccommodé, leurs vêtements entretenus. C’est à qui naturellement cherchera à entrer dans ces maisons. Aussi les maîtres choisissent-ils