Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/109

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— Oui, tu peux le faire.

— Eh bien ! monsieur le curé, vous qui sans cesse répétez que vous êtes mon meilleur ami, dites-en donc les trois quarts.

Et le gars sortit précipitamment du confessionnal.

(Conté par Anne-Marie Turpin, de Bourg-Barré.)

Le bounet[1] de Pierre

Une bonne femme de Goven avait été invitée à une noce, et elle se faisait une joie d’y aller.

Son homme mourut subitement, et l’enterrement fut fixé précisément le jour de la noce.

Qu’on juge du double chagrin de la bonne femme.

Elle aimait tout de même ben son défunt Pierre, car, quand il fut mort, elle se mit à sangloter en montrant le trou qui se trouve dans la muraille de la ruelle du lit, et qui sert or-

  1. Bonnet.