Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/201

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« Laissons Maugendre monter la côte à pied, nous nous arrêterons à la croix de Renefort pour le faire monter avec nous. »

Arrivés à cette croix ils virent une bête noire, plus forte qu’un gros chien, qui passa à deux reprises différentes, de gauche à droite et de droite à gauche, devant le cheval, et courut sur la banquette vers la croix où se trouvait Maugendre.

Quand la bête eut disparu, M. G… appela plusieurs fois Maugendre sans obtenir de réponse. Il mit alors son cheval au galop disant en plaisantant : « La Bête de Pierric aurait-elle emporté Maugendre ? »

Ils allèrent ainsi jusqu’auprès du bourg sans rencontrer leur homme ; enfin ils le virent debout et immobile en face le portail du cimetière.

— Qui diable vous a amené ici ? demanda le médecin.

— Je n’en sais rien.

— Vous avez couru ?

— Non.

— Mais alors comment êtes-vous là ?