Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/203

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Cette demoiselle du château du Val, dans la commune d’Auvernay, était fiancée à un gentilhomme sans fortune qui cherchait à se créer une position.

L’abbé de Saint-Sauveur, Eybert de Saint-Herblain, cadet de famille, aussi libertin que mauvais prêtre, avait remarqué la merveilleuse beauté de l’héritière du château du Val et en avait fait part à son ami le seigneur de Retz qui, bien que maréchal de France et ayant combattu à côté de Jeanne d’Arc, commettait dans le pays des crimes tellement atroces que, plus tard, il fut condamné à mourir sur un bûcher.

Afin d’éloigner le fiancé de la jeune fille qu’ils convoitaient, de Saint-Herblain et le seigneur de Retz firent appeler ce gentilhomme à Paris, où il fut chargé d’une affaire assez bien rétribuée, mais qui nécessitait pour un temps assez long sa présence dans la capitale.

Profitant de son absence, ils firent surveiller celle qu’il devait épouser, et un jour qu’elle se promenait sur le bord de la rivière de Chère, songeant sans doute au bien-aimé, elle fut en-