Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/255

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À Bruz, on met des feuilles de géranium, ou la seconde écorce du genêt, sur les coupures qu’on enveloppe ensuite de toiles d’araignées.

Lorsqu’un charpentier se fait une blessure avec l’un de ses instruments, il pulvérise du tripoli noir ou du schiste de même couleur, dont il se sert pour son métier, et il applique cette poudre sur la plaie.

À Saint-Sulpice-des-Landes, on appelle herbe Saint-Joseph le plantain, connu des botanistes sous le nom de Plantago lanceolata. Voici ce que les habitants de cette commune racontent :

Saint Joseph, le charpentier, s’étant coupé le pied avec sa hache, se servit de cette plante qui, à cette époque, n’existait que dans un champ de la Judée.

Les Juifs, pour l’empêcher de se guérir, résolurent de détruire l’herbe Saint-Joseph. Ils fauchèrent la terre sous la racine croyant ainsi couper celle-ci. Or, comme la racine est plutôt traçante que pivotante, ils ne lui firent aucun mal et furent tout surpris de la voir