Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/277

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Au même instant, sa faucille vint à lui échapper des mains. Elle se baissa pour la prendre et lorsqu’elle se releva, il n’y avait plus rien, la vision avait disparu.

Un pressentiment la saisit, elle eut peur et retourna en toute hâte au village où elle apprit que son amie était morte, au moment même où elle l’avait aperçue sur la pierre.

(Conté par Marie Niobé elle-même.)

En 1896, une jeune fille de vingt ans, Marie Quinton, se mourait de la poitrine, à la Croix-Madame, dans la commune de Bruz.

L’une de ses amies, Marie Patard, allait la voir souvent, et un soir qu’elle revenait de lui porter un peu de ragoût, elle aperçut au-dessus d’un vivier, près duquel elle passait, un cierge qui s’allongeait d’une façon démesurée et qui montait vers le ciel.

— Ah ! s’écria Marie Patard, ma pauvre amie va mourir ! Et elle se sauva effrayée.

Ayant raconté sa vision à la mère de la malade, celle-ci fut assez imprudente pour dire à