Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/282

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

un nouveau-né dans ses bras, en se promenant autour de cette table.

Elle voulut réveiller son mari couché près d’elle et n’y parvint pas, bien qu’elle le pinçât si fortement que le lendemain il avait des marques sur le bras et au côté.

Son effroi n’eut plus de bornes, lorsqu’elle vit le fantôme, berçant toujours son enfant, s’approcher du lit et s’accouder près de son oreiller. Elle perdit connaissance, et lorsqu’elle revint à elle, la vision avait disparu et la chambre était dans l’obscurité la plus complète.

Le lendemain matin, le mari mis au courant des événements de la nuit, déclara n’avoir rien vu, rien entendu, ni même senti les ongles de sa femme.

Une certaine tristesse, et même comme un pressentiment de malheur s’empara de la pauvre Gruel qui, quelques temps après, en traversant le cimetière de Bruz, afin d’éviter un détour pour aller porter du linge à sa repasseuse, fit une chute grave.

Elle portait un enfant sur le bras, il avait