Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/291

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main gauche, une tache noire dans le sens de la longueur.

Une vieille femme lui dit un jour, en lui regardant la main : « Quand cette marque disparaîtra, vous apprendrez la mort de quelqu’un de votre famille. »

Au fur et à mesure que l’ongle poussait, la tache diminuait et, enfin le jour où elle cessa d’être visible, il apprenait la mort de son frère, commandant dans un régiment de ligne, tué à l’assaut de Sébastopol.

M. et Mme X…, en résidence au Grand-Fougeray, couchaient dans la même chambre que leur petite fille, lorsqu’une nuit la mère se réveilla et vit la servante assise près du berceau de l’enfant, tenant une chandelle allumée, absolument comme si elle portait un cierge.

— Que faites-vous là, malheureuse ? Vous allez mettre le feu ou réveiller ma fille, voulez-vous bien vous en aller.

La servante resta impassible.