Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/298

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façon à ce qu’il y ait, jour et nuit, du monde en prières dans la maison mortuaire.

Ces braves gens viennent des points les plus éloignés, et quand un groupe d’habitants d’un village arrive, ceux de ce même village, qui sont en prières depuis plusieurs heures, cèdent la place aux nouveaux venus. C’est ce qu’on appelle la veillée des morts.

Dans quelques communes, la personne qui récité le chapelet à haute voix dit, entre chaque dizaine, au lieu de la prière habituelle :

— Corps mort, que cherchez-vous ?

— Corps mort, que demandez-vous ?

Les assistants répondent :

— Le Paradis, mon bon Jésus.

Si c’est un chapelet pour les âmes du Purgatoire, la personne qui le récite ne manque pas d’ajouter :

« Accordez, Jésus, la jouissance de votre gloire
Aux âmes qui souffrent dans le Purgatoire. »