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Dans les communes rurales, l’orphelin est remplacé par le domestique de confiance du défunt, et la croix par un gros cierge allumé.

Les autres domestiques suivent avec les membres de la famille qui se mettent en rang deux par deux.

Le parent le plus proche conduit le deuil avec un ami, non parent du défunt, auquel on veut faire le plus d’honneur.

Chaque parent vient ensuite, — en raison de son degré de parenté, — et toujours accompagné d’un étranger.

Les femmes succèdent aux hommes et chacune d’elles a près d’elle une amie ou une personne notable.

Au retour du cimetière, on ne laisse pas les étrangers aller manger à l’hôtel. Il y a un repas à la maison mortuaire et qui est présidé par les plus proches parents. On n’y boit que de l’abondance. Il n’y a sur la table ni vin ni cidre. Le dessert se compose de beurre et de fromage. On ne sert ni café ni liqueurs.

On se met à table quand on arrive, sans attendre personne, sans place désignée.