Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/310

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l’endroit précis, et on les entend, dans les nuits d’hiver, qui s’écrient avec douleur : « Où les mettre ? Où les mettre ? »

Il faut, pour délivrer ces pauvres âmes, que le voisin qui a été lésé, vienne lui-même indiquer le lieu où il veut que les bornes soient placées.

Lorsqu’on aperçoit une étoile filante, c’est une âme qui vient d’être délivrée du purgatoire et qui sollicite une action de grâces.

Une jeune fille appartenant à une famille aisée de la commune de Derval, était morte depuis plusieurs mois, lorsqu’elle apparut à sa bonne qui, un soir, filait sa quenouille, seule, au coin du foyer de la cuisine.

La servante était depuis longtemps dans la maison, et avait pour ainsi dire élevé l’enfant décédée, qu’elle affectionnait sincèrement et dont la mort lui avait causé un grand chagrin.

Lorsqu’elle la vit paraître à ses côtés, elle n’en fut nullement effrayée.