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Page:Adresse à tous les électeurs du Bas-Canada par un loyal canadien, 1827.djvu/5

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et difformes, de lancer dans le public ses écrits incendiaires. Ils sont de lui, ou de quelque disciple formé à son école, et ne sachant comme un perroquet siffler que sur un ton, et toujours les mêmes injures atroces, et semblables à celles que vomissait contre le pays l’infâme traître Henry, qui fut l’ami, le confident, le collaborateur de Nestor, de Senex, de Nerva, de Vindex, de Junevis Junior, de Delta, d’un Anglo-Canadien, de Veritas, des hommes auxquels le gouverneur actuel donne toute sa confiance.

Aussi dépravé aujourd’hui qu’il le fut alors, et plus influent auprès de l’administration actuelle qu’il ne l’était auprès d’un homme qui voulait gouverner par lui-même, et qui aurait eu assez de talent pour le faire, si la maladie ne l’avait pas confiné dans le cercle étroit des fripons qui l’égarèrent, n’ayant plus à sa disposition, comme moyen de terreur et d’oppression, la facilité de jeter des innocens dans les cachots pour pratiques traîtresses, il a cru pouvoir y suppléer par l’établissement de presses asservies, auxquelles il peut promettre l’impunité à quelques excès criminels qu’elles se livrent. En conséquence les sentines pestilentielles des Fisher, des Campbell, des Armour, Ferguson, et autres, ont été ouvertes et ont laissé couler pour le dégoût de tout honnête homme, les injures les plus sales, contre le pays en masse, contre ses représentans, contre des individus intègres et justement considérés. Quand ce sont les presses brevetées par le gouvernement, quand ce sont des éditeurs sur la tête desquels le Gouverneur en Chef se complaît à accumuler les emplois et les plus riches récompenses, qui se livrent à cet excès de démoralisation, quand on voit que pendant l’année de son absence, ces presses ont été muettes ou même ont quelquefois dit du bien de ceux qu’elles dénoncent aujourd’hui ; oui, la perspective étonne. Il semble que ce soit l’administration elle-même qui, officiellement, lance des arrêts de proscription contre les Neilson, les Viger, les Papineau, les Cuvilier, et toute la majorité de l’Assemblée ; que ce soit l’ad-