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prochainement ; la légion vient d’arriver, on a réuni les trois bataillons de Joyeux[1], les zouaves et les tirailleurs sont là aussi ; on parle de l’attaque sur Brimont avant la fin du mois.

Mercredi 20 mars

Violente canonnade toute la journée et toute la nuit.

Jeudi 21 mars

Visite de M. Chevassu dont l’auto-chir est installée à Montigny. Il vient nous dire que n’ayant pas changé, son plus vif désir est toujours de nous avoir comme infirmières. C’est moi qui l’ai reçu la première, et j’ai dû lui répondre par un refus. C’était fort désagréable pour tous les deux. Il a tenu à renouveler son offre à toutes l’une après l’autre, ce que j’ai trouvé très chic.

Nous avons toutes un vrai regret de ne pouvoir accepter. C’était une auto-chir et pas de séparation. Si l’affaire H. rate, et si R. B. et Leriche s’en vont sans pouvoir nous reprendre, nous nous trouvons encore une fois bloquées ici.

  1. Les Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique (BILA), connus sous les surnoms de Bat’ d’Af’ et de Joyeux ; NdÉ.