de nous ira de temps en temps dîner avec le reste de l’équipe pour se retremper dans notre bonne camaraderie.
La réponse de Mme d’Haussonville est arrivée ; liberté absolue nous est donnée et nous sommes devenues complètement à la disposition du corps d’armée, prêtes à partir dans les 2 heures pour l’avant.
On envoie en même temps trois infirmières de Paris ; avec Mlle Tissot qui resterait, cela nous permettrait de laisser en bonnes mains ce que nous avons organisé. Tout marche maintenant, il n’y a plus qu’à suivre le courant.
On se bat autour de Mulhouse ; les Allemands reviennent à la charge ; on prévoit que ce sera sérieux.
Il y a, paraît-il, énormément de troupes sur la frontière autrichienne et beaucoup d’Allemands massés près de Bâle. Si la bataille se dessine par là, ce sera effroyable ; il faut nous attendre pour cette nuit à des nouveaux blessés. J’écris à Bresles.
Mardi 11 août
Rien cette nuit ; nous avions fait coucher dans la maison un infirmier militaire, il n’a pas eu à se déranger. Nos blessés vont bien, on leur donne leurs pantalons et nous les installons dans le jardin, après les pansements. Visite d’un major ; il veut savoir si on peut évacuer nos malades sur un hôpital du centre pour faire place