Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°10.pdf/39

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heures, la seconde camionnette arrive à son tour. Nous apprenons, 1o  que nous n’allons rester que quelques jours, 2o  que l’entrée des troupes à Strasbourg est pour demain et qu’il y a un train à 6 heures du matin. Nous nous précipitons au bureau du Colonel Lauth pour les sauf-conduits ; nous avons de la chance que ce soit lui qui soit major de la place.

Rien n’est organisé comme service, ni comme logement ou nourriture. Nous arrivons à nous caser à l’hôtel Central, où nous dînons tous ensemble avec nos majors. Nous voyons Gouverneur, furieux de retourner au Château, cela ira très mal, je crois.

Nous retrouvons M. Claudon !

Lundi 25 novembre

Départ à 6 heures avec le colonel L et une partie de nos majors ; le pauvre H n’a pu venir. Trajet très long mais bien joli tant qu’on suit les Vosges, après, la campagne est laide. Arrivée à Strasbourg avec une foule considérable, presque toutes les femmes en costume d’Alsacienne, tout le monde avec des cocardes ou des rubans, la ville entièrement pavoisée, c’est une débauche de tricolore. Malheureusement, le temps est gris. Nous allons vite voir un