Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/19

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piqûre ; elle en profite pour aller voir le médecin-chef, sous prétexte de lui demander certains renseignements, et pour lui rappeler l’existence de notre ambulance ; avec l’anarchie qu’il y a aux Anges et la réputation de Mme de M., il faut un peu faire bande à part et nous tirer d’affaire seules. Le médecin-chef a été fort aimable, a constaté qu’en effet notre ambulance avait été oubliée, et qu’il faisait son affaire de remettre les choses au point. Nous verrons les résultats. S’il y avait moyen d’arriver jusqu’à Landouzy, ce serait encore mieux.

Pendant ce temps, j’ai la visite de Mme R. qui m’apprend le prochain départ de Mme Z. rappelée à Paris pour les études de son fils ; si elle peut les organiser sans être forcée de rester, elle reviendra dès qu’elle le pourra. Je le voudrais bien, c’est une femme charmante et une bien agréable compagne.

Nouvelles assez bonnes ; les Allemands reculent toujours à gauche, et leurs très violentes attaques ont été repoussées au centre. Dans les milieux militaires d’ici, on croit qu’ils donnent en ce moment leur plus grand effort.