Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/34

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pour ici ; cela paraît bien improbable maintenant ; nous tenons toujours la frontière d’Alsace et occupons Cernay et Dannemarie ; il est vrai qu’il n’y a guère que des territoriaux et qu’une poussée un peu violente pourrait les bousculer ; on aurait alors affaire aux 60 000 hommes massés autour de Belfort.

Jeudi 15 octobre

Lettre de Renée : Paul reste à Chambéry jusqu’au 25, il aura le temps de recevoir ma lettre.

Lettre de ma tante : le pauvre Jean est sérieusement blessé ; un œil emporté, me dit-elle, Yvonne n’en disait pas tant.

Lettre de Mme Zeller qui n’a pas l’air de vouloir revenir ; elle croit au rappel de Mme de M. et sera sûrement déçue quand elle saura qu’elle reste toujours ici.

On continue à parler du siège possible, sans avoir l’air d’y croire beaucoup, d’ailleurs.

Rien de nouveau dans le Nord que la prise de Gand par les Allemands et de l’occupation d’Ypres, par nous.

Je vois dans le journal, la mort de M. Lobligeois, l’ancien camarade de Paul.

Arrivée de 7 nouveaux malades.

Thé chez Mme de N. à 4 heures. Conversation