Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/39

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dire adieu ; c’est un très brave garçon qui a demandé à partir de suite et qui fait partie du dernier envoi du 171e ; il ne reste plus un homme au dépôt.

Visite d’un major, l’oncle d’un de nos malades ; il trouve très bien notre installation et promet de nous envoyer des blessés quand il y en aura.

Salut à 4 heures ; on entend le canon ; le lt Weité nous dit le soir que c’est le fort de Roppe qui a tiré à boulets perdus sur les tranchées allemandes à 16 kil., en Alsace. C’est la première fois qu’un de nos forts a eu à tirer. On fabrique à force des munitions pour l’armée du Nord.

Lettre de M. de N. : Joffre aurait parlé de l’entrée à Berlin pour le mois de juin. Cela fera un an de guerre.

Conversation politique avec Mlle Roch ; la pauvre croit encore au patriotisme des radicaux, et elle est navrée de commencer à voir la vérité.

Mercredi 21 octobre

À 9 heures, service à l’hôpital pour le lt Lombard, nous y allons toutes ; celles du moins qui l’ont soigné ou veillé.

Beaucoup d’officiers et de soldats, très