Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/63

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plus d’½ litre de sang. Tout en faisant le nécessaire, nous envoyons chercher le Dr  : ergotine, glace, etc. ; un peu plus, il nous passait dans les mains ; ce ne sera pas pour cette fois, mais il est bien mal.

Mercredi 11 novembre

Lever de bonne heure, Mme des L. restant un peu couchée. J. a eu une nuit calme. Mon rhume est terrible, j’ai très mal à la gorge et je tousse sans arrêter ; comme c’est agréable.

Lettre de M. Boulangé de retour à Paris ; elle y a appris la blessure de Jean et en est toute bouleversée. Yvonne va aussi rentrer, son mari est reparti pour le front.

Aucune nouvelle militaire ; depuis le temps que l’on progresse, nous devrions être en Chine !

Jeudi 12 novembre

Nuit horrible ; tempête, rhume, toux.

Je me lève tôt, l’aumônier venant à 7 heures pour Sparapan.

Fête de Mme des L.. Le personnel lui donne des fleurs. Julie une théière qui remplacera avantageusement les horribles pots dont nous nous servons habituellement. Mme Obrecht, un capillaire dans