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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°3.pdf/71

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à Morvillars ; il y a contre ordre.

Hier, enterrement à l’hôpital militaire de Mlle Seiler, infirmière de Dannemarie, morte de la typhoïde à 20 ans. Belle cérémonie, toute militaire, un drapeau sur le cercueil, un piquet de soldats rendant les honneurs. À la Chapelle, discours de l’aumônier, très bien ; au cimetière, discours de Landouzy, encore mieux. Foule ; une masse d’infirmières de toutes les formations. Quel monde et quel genre !

Rencontré Mme Ch. Viellard qui se pare des insignes d’inf. major auxquelles elle n’a aucun droit, n’étant même pas diplômée ! Elle veut se faire envoyer en avant par le Gal Cordonnier, mais cela n’a pas l’air d’aller à son gré.

Toujours rien de nouveau, sauf l’arrivée de 25 malades d’un seul coup.

Dimanche 28 février

Messe à St Christophe ; je commence un rhume formidable, c’est le troisième de l’hiver, cela me paraît exagéré.

Renée et Mlle Bidoux vont à Delle ; elles en rapportent cartes, tabac et chocolat ; tout cela en contrebande ; c’est pour les soldats !

Visite de Bousquet ; toute la bande Marthille est à Zuydcoote depuis 15 jours mais ne doit pas y rester, devant être remplacée par des Anglaises ; leur lettre n’a rien de triomphal !