Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°4.pdf/40

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. B. nous demande si nous pourrions aller quelquefois à Bussang où l’on amène les blessés d’Alsace, la route de Thann à Belfort étant trop dangereuse.

Mardi 13 avril

Rien d’intéressant dans la journée ; le soir, l’adjudant Gagnepain nous signale des lumières dans le ciel ; c’est le dirigeable français « Comté » qui nous arrive d’Épinal ; il passe très bas juste au-dessus de nos têtes, cette arrivée de nuit est assez impressionnante, les projecteurs du Salbert éclairent le champ d’aviation pour l’atterrissage.

Les Allemands bombardent le viaduc de Dannemarie que nous avons fait sauter au