Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°4.pdf/43

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otages, et en laissant croire qu’elle va en Hollande. C’est un gros risque à courir, tant de choses peuvent la retarder ! Je suis bien sûre que quand elle sera là, il n’osera plus être avec nous aussi bon camarade qu’il l’est habituellement.

Vendredi 16 avril

Je vais avec Mlle Bidoux faire les malles de M. Th. ; tout est en désordre, rien n’est prêt, c’est un vrai fouillis ; nous y arrivons quand même. Renée la conduit à Besançon, elle part avec regret et nous-mêmes la voyons s’en aller avec tristesse ; nous l’avons connue tout au début de la guerre et avons passé avec elle six mois de bonne intimité qui lient certainement plus que quelques