Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°4.pdf/69

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et cours dans ses bras, au grand ahurissement de tous mes soldats, mais voilà qui m’était bien égal. Je l’ai trouvé fatigué et blanchi ; ce n’est pas étonnant après les effroyables semaines qu’il vient de passer. Ils ont déjeuné dans le jardin, après nous, puisque nous ne les attendions pas. Paul a tout de suite reconnu Schaeffer, un de ses anciens chasseurs et a été lui serrer la main, à la grande joie de celui-ci. Presque tout de suite après déjeuner, Renée, Julie, Mlles  P. et B. sont parties pour Morvillars, Mme Béha a suivi son mari et j’ai pu rester seule toute la journée avec Paul ; Beaurieux est venu cinq minutes, j’ai pu les présenter l’un à l’autre, je suis contente qu’ils se connaissent.