Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°4.pdf/83

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Berger que nous avons déjà vu à Morvillars.

Photographies, puis longue et très intéressante conversation avec le Dr, qui se poursuit encore en auto jusqu’à Belfort.

Il ne croit pas à la fin de la guerre avant un an. Les Allemands ne manquent de rien, ni comme argent, ni comme munitions ; ils ont trouvé le camphre et le caoutchouc artificiels ; il n’y a que le pain qui devient rare et la vie augmente de prix, le peuple commence donc à souffrir de la misère. Quant à l’offensive générale et à la percée, elle peut se faire, mais il faut compter 300 000 morts et un nombre incalculable de blessés ; devant des pertes aussi formidables, on hésite ; le résultat sera le même et coûtera moins