Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°7.pdf/41

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comme une torche ; rien de grave comme dégâts.

Départ de Mme Lt que nous conduisons en chœur à la gare ; elle reviendra le 6 et je pourrai partir tout de suite après.

Visite d’Hassler sans intérêt ; retour de Mlle Humbert, également sans intérêt.

Dimanche 21 mai

Hassler vient assister au pansement de son beau-frère, Francou est là, tout le monde est sur pied, c’est un peu répugnant de voir toutes ces courbettes. H. a maintenant un profond regret de ce qui s’est passé, mais il faudrait un tiers pour servir d’intermédiaire et Laroyenne n’est pas là.

Au moment où nous allons déjeuner, on nous amène un soldat gravement blessé d’une chute de cheval ; Le Nouëne fait une trépanation d’urgence, mais ce malheureux meurt quelques instants après. C’est l’ordonnance d’un capitaine de l’état-major de Gamelin.

Nous déjeunons à 2 h ½ pour recommencer une opération tout de suite après. Au beau milieu visite à l’improviste du Gal de Villaret ; il parle très gentiment à tous les blessés et voit mon pauvre Hermantier si mal. Je lui demande pour lui la médaille, il l’a bien méritée et il aura si peu de temps à en jouir.