Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°7.pdf/5

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Les nouvelles de la bataille sont assez mauvaises ; on fait courir à Paris le bruit de la prise de Verdun, ce qui est faux.

Jeudi 2 mars

Les nouvelles sont meilleures, l’attaque paraît arrêtée, ce qui est déjà un premier échec.

Le canon tonne sans arrêt ; il paraît venir de très loin ; quelques uns sont de Verdun, d’autres pour le Ban de Sapt.

Retour de Lévêque ; son train a mis 17 heures de Paris à Nancy.

Vendredi 3 mars

Messe. Évacuations, deux opérations, pansements ; départ du Dr Gallet, le médecin d’Annecy pour les environs de Verdun.

Pouchou est comme un crin et boude.

Les Allemands ont prononcé une attaque furieuse qui a été repoussée.

Retour d’Hallopeau ; promenade avec lui pour chercher de la mousse, je suis allée déterrer des jonquilles, cela amuse les malades de les voir fleurir. Il y a encore beaucoup de neige et le paysage était ravissant.

Grande bouderie Lt ; elle s’en prend aux infirmiers du second. Il faut que j’arrange les choses.