Nous nous demandons si c’est Dugny.
On m’amène un boche ou plutôt un polonais déserteur qui a été blessé par nos sentinelles, au moment où il abordait nos lignes pour s’engager dans la légion polonaise.
Jeudi 23 août
Liaison revient de Paris et nous apporte des tuyaux. Ce n’est pas Dugny qui a été bombardé et incendié, mais Vadelaincourt[1] où une infirmière a été tuée et où il y a beaucoup de victimes.
Quant à Dugny, il y a bien 3 infres tuées, et de Baye blessée, on ignore les détails. L’ACA est partie et nous réclame, et Mme Legueu veut nous voir quitter Bouleuse au plus tôt.
Vendredi 24 août
Départ de Mme des L. pour Belfort. Mlle Fouilhoux la remplace dans son service et je reste seule dans le mien, ce qui me donne beaucoup à faire.
Lettres de Siraudin ; les infirmières ont été ensevelies dans la tranchée où elles s’étaient réfugiées, on a pu en sauver 3 ; 3 sont mortes, 5 blessées dont Mlle de B.. Ceci est bien son œuvre à elle