Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°9.pdf/34

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têtes que nous avons la sensation qu’il va nous toucher. Il y a trop de brume pour que nous puissions voir Reims, pourtant bien proche, mais le canon s’entend à force, la colline n’étant plus là pour arrêter le son.

Lettre d’H qui n’a rien à faire et s’ennuie ; il est ravi malgré tout d’avoir quitté Courcelles.

Lundi 31 décembre

Le dernier jour du 4e millésime de guerre ! —

Veille de fin d’année. On opère, nous attendons Liaison et Renée pour commencer l’année ensemble.

Mardi 1er janvier 1918

Journée triste ; un peu de cafard. Nous allons au devant de Julie ; je glisse sur le verglas et me fais grand mal au genou.

Vendredi 4 janvier

Le plus grand froid que nous ayons eu ; -9° ce matin dans nos chambres ; c’est vraiment dur de se lever. J’écris à Paris pour demander mon poële à pétrole.