Samedi 9 mars
Retour de Royan ; à la descente du train, j’apprends que Paris a été bombardé cette nuit par les Gothas. Rien heureusement chez moi ; cela a été moins grave que la dernière fois, et les gens se sont mis à l’abri ce qui fait qu’il y a moins de victimes.
Lundi 11 mars
À 9 heures du soir, sirènes ; peu après, commencement du bombardement, bruit effroyable, bombes, secousses, c’est en plein sur notre rive gauche. Tout est fini à minuit sans dommage pour nous, mais cela paraît avoir été sérieux.
Mardi 12 mars
La grande secousse de cette nuit provient de l’écroulement d’une maison rue Mézières ; une bombe est tombée rue de Grenelle, plusieurs à Vaugirard, beaucoup dans le quartier du ministère de la guerre qui est très abîmé.
Beaucoup de morts dans un abri du métro, à la suite d’une panique causée par des apaches.