Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°9.pdf/84

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et Mary à celui de Leriche, c’est la séparation définitive pour elles pour elle et pour nous.

Vendredi 12 juillet

Mlle Brellmann annonce son départ, nous la regretterons.

Dimanche 14 juillet

Notre fête nationale ; depuis la guerre elle compte ; cette année, elle est célébrée par les Américains avec beaucoup d’éclat. À quand l’attaque, on l’attend ces jours-ci.

Lundi 15 juillet

Une lettre du colonel H. ; c’est bien gentil à lui de me répondre ; il me promet de faire tout ce qu’il pourra, mais ne répond pas du succès.

Dans l’après-midi, concert pour les blessés ; grand travail de brancardage ; c’est assez bien et tout le monde est content.

Nous apprenons que l’offensive boche à commencé ce matin entre Château-Thierry[1] et La Main de Massiges[2]. Les permissions sont supprimées et l’on demande une équipe de

  1. [1] ; Château-Thierry a été l’un des points clés durant les batailles de la Première Guerre mondiale en 1918, entre les troupes américaines et les troupes allemandes. […] Durant la troisième bataille de l’Aisne, la 10e division d’infanterie coloniale et la 2e division d’infanterie américaine arrêtent l’offensive allemande ; NdÉ.
  2. [2] ; On peut voir sur le terrain la forme très particulière de cette colline et sur les parties non remises en culture, les traces qu’ont laissé sur le sol les combats qui s’y déroulèrent pour la conquérir ou pour la défendre. De nombreux corps des disparus des deux camps y reposent pour toujours ; NdÉ.

    Massiges, entonnoirs de mines,[3] ; NdÉ.