dans une anse rentrante, sa moraine latérale se démembre et émet des lambeaux sur le glacier, qui suivent la ligne directe du mouvement général au lieu de continuer à marcher le long de ses bords ; c’est ce que j’ai observé dans la partie inférieure du glacier de Zermatt, à l’angle d’Auf-Platten (Pl. 5). Ces lambeaux se dispersent promptement de la même manière que les moraines obliques. Sur le glacier de Viesch, dont la moraine médiane est très-sinueuse à raison des contours fréquens que le glacier fait dans son lit anguleux, il se détache aussi de nombreux lambeaux irréguliers de la moraine médiane, qui se dispersent complètement sur la surface du glacier, vers son extrémité inférieure (Pl. 10).
Les traînées régulières et parallèles de grains de sable que l’on poursuit quelquefois sur de très-grandes étendues, le long des moraines médianes, me paraissent être un effet de la dilatation de la surface chargée de débris, combiné avec le mouvement progressif de toute la masse. Les petits grains de sable épars n’agissant pas comme les gros blocs, tendent à former des séries longitudinales et parallèles qui se transforment quelquefois en rainures et qui servent même souvent de lit aux petits filets d’eau qui coulent le long des moraines. Nulle part je n’ai observé ce phénomène d’une manière aussi frappante que sur la mer de glace de Chamounix, en 1838 ; je l’ai également remarqué sur le glacier de l’Aar, et ce